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Les réflexions d'une hôtesse de caisse

10 avril 2012

Retour aux sources

Je reviens, la nuque baissée. Non, je n'avais pas fait naufrage sur l'océan Internet. Pour faire rapide (et rester dans le thème), disons simplement que j'essaie de naviguer dans d'autres eaux. Fini, le monde merveilleux de la grande distrib' ? J'espère. En tout cas, je fais tout pour ! (Et cela demande du temps).

Pourquoi ne pas ouvrir un autre blog sur ma vraie passion ? Je vous tiens au courant.

En tout cas, je vous livre cette petite anecdote qui me revient en mémoire et qui ne manquera pas de vous faire réagir :

Un couple dont la femme est en fauteuil roulant s'avance vers ma caisse. Le fauteuil ne passe pas entre le portique. L'homme m'interpelle de manière assez radicale -et j'ajouterais même, virulente-. Il me demande s'il n'y a pas une caisse ici qui accueille les handicapés. Il y a bien la dernière caisse prévue à cet effet. Malheureusement, aujourd'hui, elle est fermée. Nous sommes en sous-effectif.

Ma réponse ne satisfait pas le monsieur, c'est le moins que l'on puisse dire !

- "Et mademoiselle, dites-moi, comment les handicapés font ?!!!"

Intérieurement, j'enrage. Ce n'est pas ma faute si niveau accessibilité, il reste des progrès à faire dans les grandes surfaces et les structures en général. Je ne suis pas le directeur de l'établissement ni un élu capable de faire bouger les choses.

J'explique au monsieur que sa femme peut simplement repasser par l'entrée du magasin et faire le tour pour passer de l'autre côté de la caisse.

Le client ne l'entend pas de cette oreille. Pour lui, il serait plus simple qu'une caissière (ces fainéantes !) ramène ses fesses bien vite pour ouvrir spécialement la dernière caisse pour sa femme.

L'intolérance n'est pas toujours là où l'on croit ! 

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5 février 2012

La bonne blague

Deux hommes passent à ma caisse. Le plus jeune souhaite régler ses achats en espèces. Il me tend un billet de cinquante euros. Je le saisis. A ce moment précis, le client s'exclame : "Attention, c'est un faux !". Je sursaute. Interloquée, je regarde le jeune homme. Celui-ci se met à regarder l'autre homme qui l'accompagne. Ils s'esclaffent.

"C'était une blague, m'explique le client (au cas où je n'aurais pas compris, c'est bête une caissière, parait-il). Vous auriez vu votre tête, surenchérit-il".

Cet homme ne me fait pas rire. J'ai juste envie de le gifler !

(Désolée pour l'attente, mon clavier était gelé.)

 

27 janvier 2012

Fiché et carte d'identité

Une dame paie en chèque. Elle me donne sa carte d'identité et se penche vers la caisse pour voir ce que je note. Je n'aime pas trop ça mais bon, en même temps, je n'ai rien à cacher.

"Vous inscrivez ma date de naissance ?!" me demande-t-elle.

Je lui réponds par la négative.

"Ah bon, je croyais qu'on était fiché", dit-elle.

Mes sourcils ont dû dessiner un bel accent circonflexe.

Nous notons simplement le numéro de la carte, la date et le lieu d'émission. C'est tout ! Les hôtesses de caisse ne sont pas des Mata-hari.

(Je suis sûre que certains d'entre eux n'aiment pas montrer leur carte d'identité ou leur permis de conduire à la gentille caissière. Une photo non avenante, une année de naissance meurtrière... Rassurez-vous, l'hôtesse de caisse n'est pas là pour se moquer. Elle ne fait même plus attention (enfin, la plupart du temps)).

19 janvier 2012

Chaque chose à sa place

Un monsieur vient faire ses courses une fois toutes les deux semaines, toujours en soirée. Il se déplace exclusivement à pied ou en bicyclette et il aime acheter bio. Tout un programme à lui seul.

Je l'aime bien, ce client. Peut-être parce qu'il ne manque jamais de nous saluer, nous les caissières. Et la cerise sur le gâteau, il me fait rire. Il ne possède pas spécialement une force comique mais sa maniaquerie m'arrache le sourire.

Le client range ses courses dans un sac à dos. Il faut que chaque article soit à sa place. Souvent, il ne parvient pas à  tout rentrer et alors il enlève tout. Minitieusement, il refait son sac en prenant soit de ne rien écraser.

Parfois, cela met du temps. Je l'observe du coin de l'oeil en passant les autres clients. Cela me fait penser au casse-tête que cela représente de faire une valise.

 

(Les amis, j'ai besoin de vous. J'ai deux petites questions à vous poser, c'est important. D'avance, je vous remercie.

1) Qu'est-ce que cela évoque pour vous le mot "livre-service" ? (oui, vous avez bien lu "livre-service")

2) Quel (s) produit (s) préféreriez-vous louer plutôt que d'acheter ?

17 janvier 2012

La caissière qui n'aimait pas les Belges

Il n'y a pas de clients à ma caisse. Un monsieur se dirige vers moi. Il souhaite connaître le prix d'un article. Je le passe au scanner et lui indique le prix. Le client a l'air décontenancé. Il m'explique être Belge et souhaite que je lui parle en nonante. Je ne sais pas le faire. Le client prend la mouche et me demande pour quelles raisons je n'aime pas les Belges.

Je crois qu'il y a un malentendu.

 

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15 janvier 2012

Caméra cachée

Un couple passe en caisse. Il souhaite payer en carte bancaire. La femme l'insère et de sa main gauche cache grossièrement le boîtier. L'homme regarde derrière lui avec insistance, comme s'il se sentait observé. Je suis en train de me demander si le couple est sain d'esprit.

A ce moment-là, la femme me dit, sur un ton assez agressif : "Vous croyez que c'est normal que le magasin mette des caméras derrière nous. C'est pour regarder nos numéros de carte bleue, ça !".

L'homme me désigne un objet.

Je ne crois pas mes yeux. Le couple pense que le spot qui éclaire la vitrine des cadeaux est une caméra.

10 janvier 2012

Y a pas photo !

Une femme et sa fille, âgée d'une dizaine d'années, passent à ma caisse. La cliente me demande si j'ai des photos pour elle. Je regarde. En effet, il y a une enveloppe de tirage photos à son nom. Je scanne le code-barres. Le prix s'élève à un peu plus de trois euros.

La femme n'attend pas d'être chez elle pour découvrir les clichés. Elle ouvre l'enveloppe. Et là, surprise ! Il n'y a qu'une seule et unique photo de très mauvaise qualité. La cliente n'est pas contente et rouspète gentiment sa fille : "Tu n'as pas dû comprendre comment te servir de ton appareil photo jetable". L'enfant est déçue, il s'agissait des photos de son voyage scolaire.

La cliente me demande s'il est possible de ne pas payer le tirage photo. Trois euros pour une photo râtée, ça fait un peu onéreux ! Je réponds par la négative, sous réserve d'aller consulter ma collègue de l'accueil. Ce n'est pas la photo qui coûte trois euros mais le traitement.

La femme a payé... Mais, à y réfléchir, elle aurait pu nous laisser l'enveloppe.

7 janvier 2012

Rire sans se moquer

Il y a des clients qui, semble-t-il, nous pas compris l'utilisation de la pièce d'identité. La preuve en anecdote.

Un jeune homme passe à ma caisse. Il règle ses achats par carte bleue. Le client rentre son code puis me tend sa carte d'identité. Je lui explique que ce n'est pas la peine. La pièce d'identité n'est sollicitée que pour les paiements par chèque. Le jeune homme répond : "Ah bon ?".

 

(Le prix du livre électronique a baissé. Enfin un produit qui ne subit pas une augmentation !!! Faites-vous plaisir, le PDF des "Réflexions d'une hôtesse de caisse" coûte 5,57 euros sur The Book Edition).

1 janvier 2012

Un peu d'originalité

En ce jour, je ne trouve rien de plus original que de vous souhaiter une très bonne année ! Que 2012  réponde à vos aspirations.

N'oubliez pas, vous avez jusqu'à demain minuit pour profiter du prix réduit des "Réflexions d'une hôtesse de caisse" sur The book edition.

22 décembre 2011

Périmés ?

Je prête main forte à ma collègue aux rayons frais. J'enlève tous les beurres et les dispose dans un charriot près de moi. Le frigo nécessite une réparation, il faut le vider.

Une cliente, la soixantaine, s'arrête à ma hauteur et me demande si tous les beurres présents dans le charriot sont périmés. Je lui réponds par la négative, bien sûr que non. Si elle le souhaite, elle peut se servir dans le caddy. Je lui explique que le frigo doit être réparé, c'est pour cette raison que je le vide.

Je ne sais pas si la femme se rend compte, mais imaginez si le nombre de produits périmés était de cet ordre... Il y a longtemps que le magasin aurait fermé ses portes (automatiques).

La cliente n'a pas l'air d'avoir compris. Elle me répond, sur un ton dédaigneux, avant de tourner les talons : "Sûrement pas ! Je ne vais pas acheter du beurre périmé, je ne veux pas m'empoisonner".

Je crois que cette anecdote est bien révélatrice de l'année qui vient de s'écouler. En un mot : incompréhensible.

 

Chers internautes, j'espère que le sourire des caissières qui vont passer vos plateaux de crustacés et vos bouteilles de champ'  illuminera vos fêtes de fin d'années. Oui, je sais...

En tous cas, à tous, je souhaite une bien belle fin d'année.

(Et n'oubliez pas, le livre "Les réflexions d'une hôtesse de caisse" a revêtu son bonnet rouge sur The book edition, alors profitez-en).

A ce propos, je ne résiste pas à l'envie de vous livrer ici un commentaire laissé sur the book edition à propos de mon livre. Merci à son auteur.

"Si j'étais directeur de supermarché, voire d'hypermarché ou encore de maxidiscompte (ce que ni Dieu ni Diable n'ont voulu que cela se réalise) pour rendre un hommage tant à mon personnel qu'à ma clientèle, j'achèterais une palette de l'ouvrage de Lilly C. et je contraindrais (oui, du verbe contraindre, car je serais chef d'entreprise, donc enclin à exiger) les hôtesses de caisse, tant du sexe faible que de l'autre, à glisser le petit ouvrage sus désigné dans le cabas de tout client sans condition ni montant d'achat minimum. La nouvelle se propagerait comme la poudre et devant l'afflux de curieux bibliophiles je me verrais contraint (chacun son tour) à en commander une deuxième palette.
Mais je ne suis pas dans la situation de faire ce dont je rêve.
Alors je me contenterai de rêver et de croire qu'un petit commentaire décalé sur cette page pourra générer autant de ventes que la philanthropie d'un directeur de maxisuperdiscompte aurait pu initier si plutôt que rêveur la nature m'avait faite manager.

P.-S. J'aime chez Lilly (son livre) qu'elle laisse transparaître son amour des gens au travers de ses billets. "

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