Qui va à la chasse...

Cette semaine, deux cas de figure pour illustrer le dicton "qui va à la chasse...".

1) Nous sommes jeudi. Vers 11 heures, les clients commencent à se bousculer à la sortie. Une dame se place devant les deux clients qui attendent déjà à ma caisse.  Elle s'aperçoit alors qu'elle a oublié un produit.  Elle me le signifie avant de partir vers le rayon surgelé. Elle n'a pas encore fait deux pas qu'une autre dame arrive et se met derrière le charriot laissé seul. La femme n'a qu'une tarte aux fraises. Très vite, elle me demande à qui appartient le charriot, et si elle peut passer devant.

Elle n'a pas encore posé la tarte sur le tapis que la femme revient et réagit vivement. Elle accepte toutefois de laisser passer la dame à la patisserie devant elle. Pour la remercier, cette dernière se propose de l'aider à décharger son charriot, assez volumineux.

Je vois alors la cliente se pencher vers le charriot de sa voisine pour en extirper tous les produits. Elle sort les bouteilles d'alcool. Je me demande de quoi elle se mêle ! Nos achats ont quelque chose d'intime.

Mes soupçons s'avèrent fondés. Une fois que la dame à la tarte disparait du magasin, l'autre cliente me fait part de son énervement. "En plus, elle sentait mauvais", dit-elle.

La prochaine fois, elle se souviendra du fameux dicton. 

2) Nous sommes maintenant vendredi. Une dame commence à décharger son charriot avant de se rendre compte qu'elle a oublié quelque chose. Elle part dans les rayons. J'attends avant de passer les articles au cas où elle ne reviendrait pas tout de suite. Et effectivement, ça s'éternise. Une cliente arrive et se met derrière le charriot abandonné. Elle a un petit sac cabas rempli de courses. Je décide de la faire passer. Après tout, qui va à la chasse...

Comme par hasard, la déserteuse se manifeste au moment même où je passe le premier article de la cliente. Elle s'aperçoit qu'elle a perdu sa place. Elle me fusille du regard avant de soupirer. Je la vois alors qui reprend ses petites affaires laissées sur le tapis avant de se diriger vers une autre caisse. Trop dur la vie.