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Les réflexions d'une hôtesse de caisse
5 juin 2011

La dame qui prenait son temps

Une dame passe à ma caisse. Ce n'est pas la première fois que je la vois. Et d'ailleurs, je sais que cela ne va pas être une partie de plaisir. La cliente sait se montrer désagréable. Aujourd'hui, elle me le prouve.

Il lui faut un certain temps pour décharger ses articles puis pour remettre ses articles dans le charriot. Les clients derrière s'impatientent. Parmi eux, un vieux monsieur anglais assez dynamique.

Pour motiver la cliente à accélérer un peu ses mouvements, je lui demande si elle a sa carte de fidélité. Sacrilège ! Elle le prend mal et sur un ton sec, m'explique qu'elle ne peut pas aller plus vite. Nous voilà bien. La colère gronde derrière.

Enfin, nous accédons à l'étape crucial du paiement. J'énonce le montant. Et là, la dame me rétorque que cela est trop cher. Elle ne possède pas assez d'argent pour tout prendre.

Une vingtaine d'euros pour un petit charriot, je considère cela correct mais elle ne l'entend pas de cette oreille. Elle m'énonce ce qu'elle souhaite retirer de sa liste. Avec une patience d'ange et alors que le monsieur anglais fulmine, j'annule plusieurs lignes. Adieu la charcuterie et les pâtisseries.

Le client n'a plus le courage d'attendre. Il me demande si je peux passer ses articles. Impossible. La dame n'a pas encore payé. Bien entendu, il faut un temps considérable à cette dernière pour trouver sa carte de fidélité et signer son chèque.

Le monsieur anglais grimace. Les clients suivants s'amusent de la situation. Je ne suis pas en reste.

Enfin, le chèque est encaissé. Je peux me consacrer à la suite. Le client anglais passe de l'autre côté de la caisse pour ranger ses articles. La dame n'est pas encore partie. Elle occupe le terrain. Il lui faut aussi un temps considérable pour ranger son ticket de caisse dans son chéquier. Le monsieur la pousse. Elle se met alors à faire des grimaces derrière son dos. J'assiste à la scène, pétrifiée.

Nous sommes dans une cour d'école.

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